Quelles stratégies pour les entreprises ? Le transport routier de marchandises comme exemple.
Le secteur des transports est le principal émetteur de CO2, avec 39 % des émissions totales en France. Plusieurs méthodes permettent aux entreprises de ce secteur de réduire leurs émissions polluantes.
Le programme Engagements Volontaires pour l’Environnement (EVE) aide les entreprises de transport et de logistique à réduire leurs émissions de CO2 et leurs polluants atmosphériques. L’ADEME, en tant que porteur pilote, assure la gestion, l’animation et l’accompagnement des entreprises participantes et des trois dispositifs d’engagements volontaires suivant :
- Objectif CO2 pour les transporteurs de marchandises et de voyageurs
- EVCOM pour les commissionnaires
- FRET21 pour les chargeurs
Une plateforme d’échange de données environnementales est mise en place pour assurer relation entre les acteurs du transport. Des dispositifs spécifiques offrent des outils et un accompagnement spécialisé. Ainsi, toutes les entreprises peuvent optimiser l’impact du transport dans leur stratégie de développement durable.
La Charte Objectif CO2 s’inscrit dans la démarche globale du changement climatique et accompagne les transporteurs dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques. Les entreprises peuvent exécuter leurs propres plans d’actions pour atteindre leurs objectifs. Un label valorise aussi leurs résultats. Mais elles doivent entreprendre au moins une action sur chacun des quatre axes de progrès suivant : véhicule, carburant, conducteur et organisation des transports.
Les solutions suivantes sont celles qui sont le plus souvent utilisées (pour chaque axe) par les entreprises :
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- Véhicule : Moderniser la flotte et choisir des équipements, accessoires et pneumatiques économes en carburant.
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- Carburant : utiliser des carburants alternatifs.
Aujourd’hui, le GNV / BioGNV est la seule alternative mature pour faire face au changement climatique. Le GNV génère -50% de NOx et -95% de particules fines et le BioGNV, -80% de CO2 par rapport au diesel. De son côté, l’hydrogène est prometteur, en effet il autorise des rejets de dioxyde de carbone quasi-nuls à l’échappement et semble amené à se développer dans le futur. L’électricité peut être considérée comme un substitut à l’essence ou au diesel, avec les autres les carburants alternatifs. Cependant son stockage pose un problème. Actuellement, l’autonomie de la batterie et son temps de charge limitent son utilisation.
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- Conducteur : formation à l’éco-conduite
L’éco-conduite est une conduite plus douce et plus intelligente qui permet de limiter la consommation de carburant et les émissions de CO2. Largement adoptées par les transporteurs, elle exige un rappel régulier des bonnes pratiques, afin de compléter différents outils internes de l’entreprise. L’éco-conduite permet de réduire de 5 à 10% la consommation de gazole.
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- Organisation des transports: Repenser l’organisation des flux de transport et optimiser le remplissage des camions.